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Premier coup d'oeil sur l'épisode LEGO

Par Jérémy Carré, le 17 avril 2014 à 13h57

Nous vous en avions déjà parlé dans une précédente news, les Simpson et LEGO se sont rencontrés pour un épisode événement prévu pour le 4 mai prochain. Une façon de fêter de manière exceptionnelle le 550e épisode de la série intitulé Brick Like Me.

Pour l'occasion, le site Entertainment Weekly a réalisé une interview de Brian Kelley, scénariste de l'épisode et de Matt Selman qui a supervisé le projet. Une interview disponible ici dans sa version originale. Mais Simpsonspark a pensé à tous les fans francophones qui ne maîtrisent pas l'anglais en traduisant l'intégralité de l'interview. On espère que ça vous plaira. Et en fin d'article, retrouvez les premières images de l'épisode.

Comment l’idée de faire un épisode en LEGO est-elle apparue ? Vous y pensiez depuis longtemps. Saviez-vous à l’époque que LEGO était en train de faire un film ?

BRIAN KELLEY : On cherche toujours quelque chose de cool et nouveau visuellement pour surprendre le public. Matt [Selman] et moi cherchions des idées pour la série et Matt a suggéré un épisode LEGO en images de synthèses.

MATT SELMAN : Nous ne savions pas qu’il y allait avoir un film LEGO à l’époque. D’ailleurs, nous ne savons toujours pas à l’heure actuelle qu’un film existe [Rires]. Brian et moi rêvions depuis longtemps de faire un épisode en LEGO et c’est au début de 2012 que nous avons sérieusement discuter de sa réalisation. Puis, nous avons découvert que LEGO voulait faire un gag du canapé. Un lien magique s’est créé.

Vous avez déjà fait des segments d’épisodes avec des marionnettes et un Homer en 3D. S’agit-il ici de l’épisode le plus ambitieux jamais réalisé pour la série ?

KELLEY : Si l’ambition d’un épisode des Simpson se mesure au nombre d’heure de sommeille que je perds, alors oui : il s’agit de l’épisode le plus ambitieux de la série.

SELMAN : Nous passons plus de temps dans un autre style d’animation que dans n’importe quel autre épisode… Plutôt que de parler de « Plus ambitieux ou moi ambitieux », je dirais qu’il s’agit d’un autre genre d’ambition dans le sens où ce n’est pas un épisode d’Halloween mais le concept est plus surréaliste et science-fictionnel que n’importe quel autre épisode non-Halloween que nous ayons fait.

KELLEY : Je dirais que le défi était de trouver une histoire qui pourrait prendre place de manière concevable dans notre univers sans être un épisode hors de l’univers habituel des Simpson comme peuvent l’être les épisodes d’Halloween. Il faut que ça soit au moins un minimum plausible et c’était ça la principale difficulté de l’épisode.

Quelle était la partie la plus compliquée du processus ?

KELLEY : C’était la partie préalable du processus d’écriture. Nous devions dès le depart savoir ce que nous allions écrire parce que l’animation est très couteuse. L’animation par ordinateur prend du temps pour créer des images de synthèses et vous ne pouvez pas perdre de temps

SELMAN : Une fois que nous avions écrit environ les trois-quarts de l’épisode animés ensuite en images de synthèses, nous ne pouvions pas changer ce que nous avions fait et nous nous retrouvions bloqués… Avoir deux ans pour travailler sur quelque chose signifie aussi avoir deux ans d’obsessions en plus. Nous étions obséder à propos des règles de l’univers LEGO et de leur adéquation avec les règles de notre univers. Mais pour les besoins de l’épisode, nous devions prendre en compte que les Simpson vivent dans le monde réel ou, tout du moins, qu’ils pensent y vivre. Et une fois qu’ils sont dans l’univers LEGO, il y a des règles totalement différentes. Du coup, pour beaucoup de blagues, on se disait ‘Oh, c’est drôle mais ça n’a aucun sens parce qu’ils n’ont pas de feu.’ Quand les spectateurs verront l’épisode, ils comprendront pourquoi nous avons mis tant de travail dedans

KELLEY : En même temps, cela nous a ouvert à de nouveaux horizons parce que quelqu’un pouvait tomber en dizaines de pièces de LEGO pour ensuite être directement reconstruit. Nous devions vraiment ajuster nos cerveaux à ces nouvelles règles et les suivre avec prudence.

Quels genres de débats marrant avez-vous eu concernant ces règles ?

SELMAN : C’est comme déballé une vieille valise de tristesse [Rires] Si nous vous les dévoilons, nous vous gâcherions l’épisode. Disons juste que nous nous sommes posé la question : Est-ce qu’un univers fantaisiste comme celui-ci a une histoire secondaire ?

KELLEY : Une des questions était : Est-ce que le plastique ressent la douleur ? La réponse était : Non. Mais c’était marrant que ces limitations ouvrent la porte à un nouveau style de blagues. Nous pouvons faire subir à un personnage de grandes douleurs voire même quelque chose qui le tuerait mais cela n’a aucune conséquence dans le monde LEGO.

SELMAN : Dans La grande aventure LEGO, si vous explosiez, vous mouriez. Nous avions différentes règles dans notre univers LEGO que dans celui du film. Dans ce dernier, les conséquences étaient plus importantes.

À quel point l’univers LEGO des Simpson est-il différent de celui du film LEGO ?

KELLEY : C’est assez différent. Le film LEGO est déjà lui-même différent des précédentes productions de LEGO. Je dirais que notre épisode se situe entre les deux. Le film a fait des choix très cool comme donner l’impression d’avoir été créé en stop-motion (animation "images-par-images") ou de donner une profondeur de champs rendant flou des éléments au fond de l’image.

SELMAN : Nous nous sommes dits que nous allions éviter cela. Du flou en arrière-plan et de la netteté en premier-plan. Nous avons donné une impression d’éclairage réaliste dans notre episode, comme un vrai film mais pas d’effets de camera. Ce genre de choses fonctionnent très bien dans le film LEGO mais nous avions l’impression que ça ne marcherait pas aussi bien dans notre univers.  

KELLEY : De plus, nous n’utilisons pas non plus ces effets dans les épisodes habituels de la série. C’est donc naturel d’avoir l’arrière-plan et le premier-plan totalement nets. Nous en avons alors profité pour écrire une tonne de gags qui se dérouleront en arrière-plan.

Y a-t-il quelques clins d’œil au film ? Est-ce que tout est « super génial » dans votre épisode ?

SELMAN : Quelques fois, oui. Je pense que la vraie question de l’épisode c’est : « Qu’est-ce que ça veut dire « super génial » ? Est-ce qu’un univers où tout est super génial est vraiment un univers ans lequel vous voulez vivre ?

KELLEY: [Se tourne vers Selman, impressionné] Oh mon Dieu… C’était vraiment bon !

SELMAN : Ce sera assez clair à un moment que l’épisode sait que le film existe.

Parlons de l’intrigue de l’épisode. Homer se réveille dans un monde fait en LEGO et doit donc trouver un moyen de retourner dans son propre univers ?

SELMAN : Nous trouvions que c’était cool de démarrer tout de suite dans le monde LEGO et que tout les personnages pensent qu’ils vivent une journée tout à fait normale. Ensuite, à travers une série de flash-back, Homer commence à réaliser que le monde LEGO n’est pas celui auquel il appartient. Il essaye donc de découvrir quel est son vrai monde, ce ui n’est jamais une bonne idée. À la fin de la journée, il doit choisir entre le monde plastique et le monde de chair et d’os. Et il y a la meilleure blague impliquant un calendrier de l’Avent que je n’ai jamais vu dans une série.

KELLEY : Nous avons énormément travaillé pour que chacun de nos personnages apparaissent dans cet épisode. Principalement parce qu’on trouvait ça marrant.
SELMAN: Si vous doutez de notre engagement de la transformation totale de Springfield en LEGO, nous avons même écrit une version LEGO des résultats du test-amour-matic qui se trouve dans le bar de Moe.

Quels sont les enjeux de cet épisode ?

KELLEY : En tant que pères, Matt et moi avons dépensé des milliers de dollars en achats de LEGO… Disons plutôt des centaines. Et nous faisons face à la peur qu’un jour, nos enfants deviendront trop grand pour jouer avec des LEGO. Une partie de l’histoire de l’épisode a été inspirée par cette peur.

SELMAN : On peut dire que l’histoire du film LEGO raconte l’histoire d’un enfant qui veut jouer avec les jouets de papa. Par extension, on peut dire que nous faisons une suite au film dans le sens où on se pose la question de ce qui arriverait si cet enfant ne veut plus jouer avec les jouets que papa aimait. Je pense qu’on peut dire que notre version a été approuvée par Warner Bros. Comme étant la suite officielle du film LEGO. J’en suis sûr. [Rires]

LEGO a financé une partie de l’épisode. À quel point la société s’est impliquée dans le processus créatif de l’épisode ? J’ai cru comprendre qu’il y avait une scène de sexe entre LEGO-Homer et LEGO-Marge qu’ils ont voulu adoucir.

KELLEY : Disons que nous nous sommes beaucoup amuses avec la scène de sexe et je ne suis pas surprise que ce que nous avons fait été un peu risqué. Mais nous chérirons pour toujours ces souvenirs. [Rires] LEGO a vraiment été un bon partenaire. Nos spectateurs sont plus vieux que les leurs et c’est normal que la société ait eu quelques inquiétudes. Mais tout ce que nous disons dans l’épisode vient de nous. Si LEGO avait une objection sur quelque chose, nous trouvions toujours un moyen pour arrondir les angles.

SELMAN : Et parfois, comme cela arrive souvent, cela donne un épisode encore meilleur que ce que nous voulions faire… Tout le monde était d’accord depuis le début que l’épisode devait plaire et aux parents, et aux enfants. Nous avons donc travaillé ensemble pour trouver le juste milieu.

Est-ce que ça veut dire que l’épisode où la famille se rend au parc Blockoland ne fait plus partie de la réalité des Simpson ?

SELMAN : Oh mon Dieu ! Cette interview est terminée !

KELLEY : Ça m’intéresse d’entendre ce que les fans ont à dire sur ce sujet ! [Rires] Heureusement, LEGO et Blocko peuvent coexister.

Y a-t-il eu des discussions pour faire du prochain film Simpson un film en Lego ? Je pense qu’il pourrait battre n’importe quel autre film au box-office.

SELMAN : On a utilisé tous nos jeux de mots dans notre épisode ! Il n’y a pas tellement de mots pour faire des calembours en rapport aux LEGO. Briques, bloques, éléments, pièces, mini-fig… Je pense qu’on a fait le tour.

KELLEY : Et utiliser "éléments", ça prouve qu’on est déjà au bout de nos idées… J’espère que nous avons fait toutes les blagues possibles et imaginables sur les LEGO tout en gardant l’esprit des Simpson. J’espère du coup que plus personne ne puisse écrire ne serait-ce qu’une seule blague supplémentaire. Je tiens également à dire que je travail actuellement sur un roman pour adolescent qui mélange LEGO et les Simpson. Je vais devenir riche.

 







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